Les accidents d’exposition aux infections sexuellement transmissibles

CMS-info : votre nouvelle rubrique élaborée par le Centre médico-social (CMS) de Yaoundé qui vous fournit des conseils en matière de prévention et promotion de la santé.

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1- Nature du risque

Largement représentées à travers le monde, et en particulier sur le continent africain, les infections sexuellement transmissibles (IST) regroupent un nombre important de pathogènes.

Dans la famille des virus, on retrouve le VIH avec une prévalence de 4.5% au Cameroun (source : ONUSIDA Cameroun 2015), les hépatites B (et plus rarement C), l’herpès et le papillomavirus. Parmi les bactéries responsables d’IST, on retiendra le gonocoque, le chlamydia, le mycoplasme et la syphilis.

La transmission se fait lors de rapports sexuels non protégés, un seul de ces rapports pouvant être à l’origine de contamination par plusieurs IST, tant chez l’homme que chez la femme.

A titre d’exemple, le taux de contagiosité lors d’un rapport sexuel non protégé avec un partenaire ayant une IST est compris entre 0.1 et 1% pour le VIH, et s’élève jusqu’à 50% pour l’hépatite B.

La consommation d’alcool et l’usage de drogues favorisent les prises de risque et en particulier les accidents d’exposition aux IST.

2- Les moyens de prévention

2.1- Se protéger et protéger les autres

PNG¤ L’utilisation du préservatif est le SEUL moyen qui a prouvé son efficacité dans la protection contre les IST lors des rapports sexuels (à l’exception du papillomavirus qui présente une contagiosité plus large).
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PNG¤ Il est également fortement recommandé d’être protégé contre l’hépatite B par la vaccination avec 3 doses de vaccin (M0, M1 et M6) qui confèrent une protection à vie. Les personnes qui ont déjà contracté une hépatite B et en ont guéri bénéficient d’une immunisation naturelle.

Il existe également des vaccins pour se protéger de certains papillomavirus responsables de cancers des voies ORL, du cancer du col de l’utérus chez la femme, de certains cancers du pénis chez l’homme. Ces vaccins sont pour le moment recommandés à partir de 14 ans chez la jeune fille et au plus tard dans la première année qui suit les premiers rapports sexuels.

PNG¤ Enfin, le dépistage régulier des infections sexuellement transmissibles permet de protéger son ou ses partenaires.

2.2- Que faire en cas d’accident d’exposition sexuelle ?

PNG ¤ Prendre si possible les coordonnées du partenaire.

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PNG ¤ Consulter rapidement (dans les premières 48 à 72h) votre médecin référent pour :

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- évaluer avec lui les risques liés à cet accident d’exposition,
- effectuer un bilan médical initial et programmer la surveillance biologique appropriée,
- débuter éventuellement un traitement antirétroviral (encore appelé TPE pour traitement post exposition) afin de diminuer les risques
de contamination liés au VIH.

PNG Chez les femmes, on n’oubliera pas le risque de grossesse non désirée et la prise rapide d’une pilule du lendemain.

Dernière modification : 04/09/2019

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