Portrait du Commandant Alban – Stagiaire à l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre (ESIG)
Le Commandant Alban est stagiaire à l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre (ESIG) au Cameroun depuis août 2021, dans le cadre de sa deuxième année de formation à l’Ecole de Guerre. Avant cette affectation, il a occupé plusieurs postes au sein de l’Armée de Terre Française. Il est un ancien élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.
Quel a été votre parcours professionnel avant de rejoindre l’ESIG ?
Après avoir terminé ma scolarité à Saint-Cyr (Grande école militaire qui forme les officiers de l’armée de terre française), j’ai intégré le 1er Régiment d’Infanterie de Marine d’Angoulême (1er RIMa). J’ai ensuite passé deux ans au sein des Eléments Français au Sénégal entre 2011 et 2013, ce qui m’a permis de partir en mission dans différents pays d’Afrique de l’Ouest et d’acquérir une première expérience sur le continent africain.
J’ai ensuite eu l’honneur de servir au Régiment d’Infanterie Chars de Marine de Poitiers (RICM) entre 2013 et 2017, avant d’intégrer la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) au ministère des Armées entre 2017 et 2020. J’ai alors passé le concours de l’Ecole de Guerre puis ai rejoint l’ESIG après une première année de formation au sein de l’Armée de Terre, à l’Ecole de Guerre-Terre de Paris.
Comment ce stage à l’ESIG s’articule-il avec votre scolarité à l’Ecole de Guerre ?
L’Ecole Supérieure Internationale de Guerre (ESIG) créée en 2005 au Cameroun est une école de formation des élites militaires principalement africaines. Ma promotion regroupe 60 stagiaires et 20 nationalités. En binôme avec l’Ecole de Guerre de Paris (qui forme les officiers supérieurs français), les deux institutions partagent un projet pédagogique commun. Au vu de mon expérience et de mon intérêt pour l’Afrique, il était tout à fait logique pour moi de demander à y effectuer ma deuxième année. Chaque année la France envoie l’un de ses officiers supérieurs suivre cette formation, j’ai la chance d’avoir été sélectionné.
Cette année à l’ESIG est consacrée à la préparation des engagements dans des opérations de l’ONU ou de l’Union Africaine, dans la complexité d’un milieu international et interarmées (marine, terre, gendarmerie, air, forces de police, etc.). L’analyse des crises internationales, vues depuis l’Afrique, et étudiées selon leurs conséquences sur ce continent, est particulièrement intéressante.
Que retenez-vous de ces premiers mois de stage ?
Ce stage est une occasion unique de découvrir d’autres cultures et une approche pédagogique différente de ce que j’ai connu jusqu’à présent. La formation, d’un excellent niveau, me permet en outre de mieux appréhender les réalités du terrain dans les pays africains. L’acquisition de méthodes de travail communes aux vingt nationalités représentées facilitera sans doute les prochains engagements avec nos partenaires. Aussi, passer par l’ESIG c’est entrer dans une communauté d’anciens stagiaires forte et fière de son identité, et qui rayonne sur tout le continent africain.
C’est aussi une expérience enrichissante sur le plan académique. Notre année de stage est couplée avec un Master en Stratégie, Défense, Sécurité et Gestion des Conflits et des Catastrophes à l’Université de Yaoundé II. Se replonger dans les études est un défi appréciable après plusieurs années d’expérience professionnelle.
Quelles sont vos premières impressions du Cameroun ?
Elles sont excellentes ! J’ai la chance de vivre à Yaoundé avec ma famille, au cœur de la ville, et nous y sommes très heureux. La formation à l’ESIG est particulièrement dense et ne laisse que peu le loisir de découvrir le Cameroun et ses habitants, mais j’ai déjà pu voyager dans l’Ouest du pays qui est magnifique. Il me tarde d’en découvrir davantage !