Portrait de Jean-Yves MEDANG : Chargé du Programme National de Développement Participatif (PNDP) à l’Agence Française de Développement

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Quel est votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a amené à travailler pour l’AFD ?

Je viens du secteur privé, où j’ai travaillé depuis 2007 comme auditeur dans les cabinets d’audit Bekolo&Partners (2007-2012) et KPMG Afrique Centrale (2013 -2017). Après mon départ de KPMG en Avril 2017 pour achever mes études doctorales, j’ai décidé de postuler à l’AFD où j’ai été embauché comme Chargé des projets Programme National de Développement Participatif (PNDP). Je suis à l’Agence Française de Développement depuis le 1er Août 2017 et je bénéficie de travailler dans une équipe expérimentée et dans un environnement très convivial.

Qu’est-ce que le Programme National de Développement Participatif (PNDP) et quel votre rôle dans sa mise en œuvre ?

Le Programme National de Développement Participatif (PNDP) est, comme son l’indique, un programme mis en place par le gouvernement de la République du Cameroun en 2004 avec l’aide de partenaires techniques et financiers. Il a été mis en place pour une période de trois phases d’une période de quatre années chacune.

Il a principalement pour but de mettre en œuvre des mécanismes visant à responsabiliser les communes, afin de leur donner les moyens d’une prise en charge effective de leur développement.

L’objectif est de renforcer la gestion des finances publiques locales ainsi que le processus participatif de développement au sein des communes en vue de garantir la fourniture des infrastructures et des services socio-économiques durables et de qualité.

C’est fort de cette démarche participative que l’AFD finance les projets de développement portés par le PNDP pour un montant total de 152,7 MEUR (soit 100 164 663 900 F CFA) dont 97,7 MEUR sur le C2D.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le volet « participation locale » du PNDP ?

La participation locale telle que développée avec le PNDP, permet l’implication de toutes les parties prenantes (les magistrats municipaux, les députés, les conseillers municipaux, les autorités traditionnelles et leurs populations, la société civile ainsi que les réfugiés), y compris le personnel des services déconcentrés des ministères sectoriels (au niveau départemental) dans les activités de développement.

A titre d’exemple, la commune de Ketté dans le département de la Kadey région de l’Est n’avait aucune infrastructure moderne d’hébergement. Après plusieurs demandes des populations, grâce un financement de 30 MEUR du Fonds Européenne de Développement (FED) délégués à l’AFD et retrocédé au PNDP via le MINEPAT, un conseil municipal a décidé de la Construction d’un Campement Municipal de dix (10) chambres équipées avec un bloc de latrines moderne pour un montant total de 114 781 EUR.

Aujourd’hui, cette approche a permis de réaliser plus de 2580 infrastructures socioéconomiques de base à la demande des populations (hydraulique, éducation, santé, transport, assainissement…), ainsi qu’une cinquantaine de projets par l’approche Haute Intensité de Main d’œuvre dont une vingtaine en cours dans la région de l’extrême-nord du Cameroun.

Dernière modification : 28/07/2021

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