Décentralisation et gouvernance

Décentralisation et gouvernance

En mobilisant des experts, en facilitant des formations et en finançant des projets d’envergure aux échelons locaux, régionaux et national, les institutions françaises accompagnent les politiques camerounaises de décentralisation et de développement local, en même temps que les réformes pour une gouvernance.

La France engagée auprès du Cameroun pour la décentralisation et le développement local

La force de la relation entre le Cameroun et la France tient dans la vigueur des liens tissés entre nos territoires, dans nos territoires. Le processus de décentralisation résultant de la réforme constitutionnelle de 1996 au Cameroun atteste la volonté de l’Etat de faire des communes et des régions de véritables leviers pour accompagner le développement économique et social de l’ensemble du territoire. En 2019, le Cameroun a sollicité les conseils et l’accompagnement de la France dans la mise en œuvre de la loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées adoptée cette même année. En 2022, cette demande a été renouvelée, lors de la visite au Cameroun du président de la République française. Chacun de ces moments clés a stimulé la coopération bilatérale et la coopération décentralisée.

Une coopération décentralisée en plein essor

Alors que 95 partenariats entre collectivités territoriales décentralisées camerounaises et françaises sont déjà recensés, le développement d’un échelon régional au Cameroun offre la possibilité de nouveaux partenariats entre les régions françaises et camerounaises, dans divers secteurs tels que le tourisme, la gestion des déchets et des ressources en eau ou le renforcement des liens économiques et universitaires. Les accords entre la ville et communauté urbaine de Nantes et la ville de Dschang, ou entre Bordeaux Métropole, la mairie de Bordeaux et la communauté urbaine de Douala sont des exemples concrets de partenariat réussi : ’cest dans ce cadre et avec le concours de l’ambassade de France au Cameroun qu’a notamment été mis en place le musée des Civilisations ou le centre de valorisation des déchets, à Dschang.

Des partenariats à plus large échelle œuvrent également. Le Grand Est Solidarités et Coopérations pour le Développement, GESCOD, est un acteur historique engagé au Cameroun depuis plus de 25 ans. Il assure la réalisation de programmes variés (universitaire, conservation du patrimoine, appui à la maitrise d’ouvrage, accès à l’eau, etc.) par les communes de la région française du Grand Est. Il œuvre dans plusieurs régions du Cameroun (Centre, Littoral, Sud, Sud-Ouest, Adamaoua), avec les collectivités territoriales décentralisées camerounaises et des acteurs locaux.

L’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF) apportent également leur soutien aux communes et régions partenaires. Elles œuvrent pour l’aménagement durable du territoire camerounais et appuient des initiatives telles que le projet « Femmes et Énergie Durable au Cameroun ». Ces partenariats tissent des relations étroites entre les territoires français et camerounais.

En 2023, la seconde édition des Journées Économiques Internationales des Communes du Cameroun (JEICOM), ainsi que les Rencontres Africa, ont constitué de nouvelles opportunités pour créer toujours plus de synergies entre les collectivités territoriales camerounaises et françaises, mais également au niveau de nos secteurs économiques respectifs afin de permettre à des entreprises françaises d’investir au Cameroun et à des entreprises camerounaises de partager leurs savoir-faire et expertises pour acquérir de nouveaux partenaires en France.

La gouvernance institutionnelle : des échanges formateurs entre le Cameroun et la France
Des échanges en faveur de la gouvernance institutionnelle et l’indépendance de la justice

Le choix de cette coopération répond à la forte demande des partenaires institutionnels camerounais, en matière de formation continue et de renforcement des capacités. Ainsi, des formations identifiées par les institutions camerounaises ayant pour objectif de renforcer leurs compétences ont été mises en place. Ces formations leur permettent ainsi de contribuer à l’État de droit et l’indépendance de la justice. Plusieurs projets entre les écoles de service public des deux pays (ENAM, ENM ou INSP) se sont développés. Des échanges d’expertise, des bourses de stage et de cycles longs sont octroyés. Chaque année, ce sont plus de 100 000 € qui y sont consacrés.

En apportant son concours à la consolidation de l’Etat de droit au travers d’un accompagnement dédié et personnalisé, l’ambassade de France au Camerounencourage aussi les transferts de talents et de compétences. Concours, formations continues, formations courtes, sur le sol français ou camerounais : les possibilités de mobilité sont multiples.

L’Ambassade accompagne également l’organisation annuelle d’une formation au droit international des droits de l’Homme. Cette formation de la fondation René Cassin a vu le jour par un partenariat avec l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) et le Centre des Nations Unies pour la Démocratie et les Droits de l’Homme en Afrique centrale.

Dernière modification : 24/05/2024

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